Présentation du projet en 5 points
1. Un Projet Unique en son genre
Formée en éducation à la santé, j’importe le Baby !InternationalFilmFestival, pour sa première édition en France, à Orléans les 11-12 et 13 Mars 2011, en l’adaptant et en y ajoutant une pièce de théâtre et des films francophones. Debby Takikawa, sa fondatrice californienne, propose depuis quelques années ce festival, portant sur diverses thématiques (les "choix", la politique autour de la naissance, la physiologie et la psychologie périnatales, les premières expériences de vie de l’enfant etc), à travers les Etats-Unis et récemment en Ouganda.
Nous y attendons des invités de renom, parmi lesquels le Dr Max Ploquin, Maïtie Trelaün, le Dr Myriam Szejer, Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, le Pr Jean-Pierre Relier , le Dr. Thierry Richard, Farida Hammani et bien d’autres encore.
Il s’agit d'un festival de films édifiants autour de la périnatalité, de la toute petite enfance et de la parentalité, dans lesquels de grands spécialistes de ces problématiques interviennent et interrogent les pratiques actuellement usitées dans ces domaines. Les parents y retrouvent de plus toute leur place d’acteurs à part entière car les films sont suivis de discussions « horizontales » entre le public et un groupe interdisciplinaire de professionnels et associatifs. Le festival tient également à mettre en avant les ressources, notamment locales, qui œuvrent au quotidien dans les domaines périnataux et au service des familles, mais aussi à mettre en relation à différents niveaux (local, national et européen) les différents acteurs : parents et non parents, associations et professionnels, hospitaliers et libéraux, dans un souci d’écoute, d’échange et d’inspiration mutuels.
Par ce biais, nous répondons aux grands axes lancés pour 2011 par les directives du Ministère de la Santé Français, qui sont centrés sur les droits des patients, se voulant de plus en plus acteurs de leur santé, et la bien-traitance, via l’écoute et la prise en compte de leurs attentes.
La Direction Départementale de la Cohésion Sociale nous a déjà accordé une bourse “Projet Jeunes”, reconnaissant le caractère d’utilité sociale importante de notre projet.
Par ailleurs, nous bénéficions du soutien de la Commission Européenne dans le cadre du Programme Européen Jeunesse en Action.
"Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues."
2. Objectifs du projet
Améliorer les réalités périnatales. Les Rencontres autour de la Périnatalité sont motivées par une volonté de faire évoluer les réalités périnatales et infantiles via les représentations collectives qui les façonnent et, pour cela, d’interpeler et de sensibiliser tant le public que la communauté (para)médicale, hospitalière et libérale (des univers évoluant trop souvent en parallèle), aux enjeux que ces passages encore méconnus recouvrent néanmoins. Mes objectifs sont donc médico-sociaux. Nous pourrions en effet largement améliorer les taux de morbidité et de mortalité périnataux de notre pays, qui sont loin d’être brillants au vu des moyens et du niveau de connaissances à disposition d’un pays comme la France (notamment mortalité maternelle). Sans parler des chiffres témoignant d’un mal-être parfois profond et en tous cas toujours ennuyeux dont découlent également les enjeux bien connus en termes de bien-traitance et plus largement du rapport à l’enfant. Même si tout peut toujours se rejouer ensuite, il est évident que se donner les moyens d’éviter des complications prévisibles, et d’offrir des bases fondamentales pour en affronter par la suite, donnent plus de chances aux individus d’établir un rapport au monde, de se construire et de se lier positivement.
Engager et optimiser le dialogue entre tous les acteurs concernés par la périnatalité. Je souhaite par ailleurs que Les Rencontres autour de la Périnatalité servent de prétexte à de nombreux échanges et ateliers dans différentes structures, dans lesquels associations et structures institutionnelles mêleront leurs compétences auprès du public. Cela permettra à chacun d’optimiser et de dynamiser les actions d’information, de prévention et d’éducation tout en redonnant aux individus une place d’acteurs légitimes. Les interactions pourront dépasser les limites du réseau local en prenant une dimension nationale et européenne afin de mieux bénéficier des plus apports déjà éprouvés ailleurs.
Un miroir pour nourrir des échanges interculturels au bénéfice de tous. En effet, il est vrai que l’uniformisation des pratiques et leur routinisation fait parfois oublier qu’il est démontré ailleurs, dans les faits, que l’on peut parfaitement et, sans risque aucun, faire autrement, plus en accord parfois avec les besoins physiologiques et psychologiques réels des personnes. Les conséquences sont alors positives. Un simple exemple avec les taux d’épisiotomie: 6% en Suède contre 70% en France, avec parfois des conséquences lourdes à plus ou moins long terme... Cela ne signifie pas que tout soit bon ailleurs et mauvais chez nous, loin de moi les dérives d’un pseudo-exotisme naïf, mais si l’on savait mieux importer le meilleur de chaque culture, quel progrès ce serait !
Vulgariser des savoirs, relativiser des habitudes de pensées ou de gestes, remettre en cause celles qui s’avèrent inappropriées, s’inspirer d’ailleurs, relier les individus et donc les acteurs grâce à des thèmes porteurs qui leur sont familiers : autant de petites pierres apportées au façonnage d’une société qui sait prendre le meilleur de ce qu’on lui propose en ayant la curiosité et la modestie de s’inspirer de ses voisines.
3. Un "projet-sujet" de société
L’intérêt de ce projet est bien de porter à voir au plus grand nombre ce qui reste souvent réservé aux personnes déjà sensibilisées sur ces sujets. Or, ce festival s’adresse à tout un chacun, partant du principe qu’un enfant est, de fait, un nouveau membre de la société dans laquelle il naît… et qu’il participera à l’avenir à la faire évoluer. Celle-ci est donc responsable dans son ensemble de l’accueil qu’elle lui offre et des valeurs qu’elle lui transmet par la qualité de cet accueil. La solidarité ou le respect et le goût de l’altérité ont alors une opportunité fondamentale et fondatrice de s’exprimer à travers le soutien et l’empathie manifestés auprès des parents dès la grossesse, autour de la naissance et durant la petite enfance du nouveau venu.
Tous les acteurs concernés par la périnatalité, corps social (parents et non parents) inclus, ont « voix au chapitre » dans nos Rencontres, ce qui permet de rappeler le rôle et la participation joués par chacun dans la vie, les décisions et la construction de nos sociétés démocratiques.
4. Un projet qui s'inscrit dans son environnement
J’ai l’espoir que Les Rencontres autour de la Périnatalité marquent le début d’une interaction significative et régulière entre les professionnels de santé et les usagers regroupés notamment en association mais aussi considérés dans leur singularité. Ceci afin d’améliorer l’écoute et le respect de chacun et ainsi d’optimiser le potentiel de bien-être des jeunes enfants et de leurs parents.
Pour cela, je m’appuie sur les ressources riches, mais dont le rayonnement demande à être étendu, que constituent les acteurs, notamment orléanais pour commencer, du monde périnatal, familial et infantile. Nombreux sont ceux qui nous ont déjà témoigné leur intérêt et leur soutien. Il est également proposé d’introduire et de prolonger le festival par des séances d’informations et de discussions au sein des associations mais aussi, je l’espère, jusque dans les cadres institutionnels
Voici une liste non-exhaustive de nos partenaires locaux confirmés ou souhaités:
Par ailleurs, nous visons également une envergure nationale et européenne et pour cela j’ai fait et vais faire appel:
Au Primal Health Research Center de Londres, aux syndicats de sages-femmes l’ONSSF, l’ANSFL et l’UNSSF, le Conseil de l’Ordre des Sages-Femmes, à l’association Femmes Sages-femmes, à l’AFNA, La Leche Ligue France, aux Associations Françaises de massage des bébés, de portage, aux associations et collectifs francophones défendant le respect de la périnatalité: l’AFAR, le CIANE, Alter-NativeS (Belgique), aux Doulas de France, à l’association Mamanblues et bien sûr La Cause des bébés et la Cause des Parents, l’association de parents Yapock; ainsi qu’à des entreprises de puériculture, des maisons d’éditions, des émissions de radio et de télévision et des magazines tels que: Jouvence Edition, Le souffle d'or, LaPlage, Carnets de Campagne (France Inter), les Maternelles (France 5), Grandir Autrement (Belgique), Alternative Santé etc.…, au Programme Européen Jeunesse en action, aux organismes et aux réseaux européens d’associations œuvrant autour de la périnatalité.
5. Un festival entre projections et interactions
Les Rencontres autour de la Périnatalité sont divisées en plusieurs séquences pour aborder la périnatalité de manière générale puis la Naissance en particulier et enfin la petite enfance et ses besoins fondamentaux. Chaque séquence prévoit un ou plusieurs films et se termine sur un échange entre des spécialistes et le public. Les repas seront proposés sur place dans une grande salle où seront présents les stands de nos partenaires, afin de prolonger les échanges et de laisser au public une grande liberté de manœuvre et de choix d’informations.
Le principe même de ces Rencontres est assez innovant et porteur, comme le confirme l’enthousiasme qu’il génère déjà lorsque l’on en parle et les nombreux soutiens moraux qui nous sont témoignés tant de la part de professionnels de santé que de la part d’associations diverses. La dynamique espérée comme une résultante de la réalisation du projet semble bien déjà s’amorcer. L’organisation même du festival est source de coopération et d’implication de tous les acteurs et partenaires qui le souhaitent.
Ce festival permet de montrer notamment des naissances et des séquences de la vie périnatale peu relayées dans les media actuels, ce qui reflète aussi les pratiques actuellement usitées, tant l’image et la réalité se font écho… Nous rappellerons également l’importance de préserver le sentiment de continuum de l’enfant qui se construit, notamment lorsqu’il naît.
Le film est un support intéressant et unique en ce qu’il ne parle pas seulement au rationnel, à l’intellect. Il touche aussi le spectateur de manière plus subtile, lui permet de s’identifier à ce qu’il voit, d’entendre, de vivre et d’expérimenter les choses autrement, à travers les protagonistes des films et documentaires. La Naissance notamment est un thème souvent sujet à passions car elle touche au plus intime. La médiation du film permet un abord positif et serein de ces questions à la fois très personnelles et qui pourtant nous concernent tous en tant que membres d’une même société. Le dialogue peut alors s’ouvrir et des échanges inattendus se construire et offrir de nouvelles perspectives.