Conférence sur La Culture Matrilinéaire Maya

 

Malgré la colonisation, l'imposition d'un système économique, politique, social et religieux, le Peuple Maya Tzotzil maintient son essence issue d'une culture matriarcal/matrilinéaire, ainsi que son respect et sa connexion avec la Mère Terre.

 

Pour ce peuple, ceci inclut un respect pour la vie et celle qui nous donne la vie : la Femme. « ME » est la racine fondamentale du tout, c'est l'énergie primordiale féminine de la création, le principe de vie. Elle préserve les enseignements traditionnels, les rôles qui définissent la position de la femme et de l'homme dans la communauté.

 

Tout est transmis par la lignée maternelle : le nom, le clan, les relations familiales à l'intérieur et hors de la communauté. Les positions politiques et sociales font partie de ce tissu culturel, pour la préserver et la transmettre aux futures générations.

 

Avant l'invasion du continent  américain, les femmes occupaient des rôles importants dans la gouvernance du peuple Maya. L'imposition du système politique espagnol, déchoit les femmes de leur statut social traditionnel.

 

La vision eurocentrique patriarcale est imposée dès les premiers échanges entre conquistadors et Mayas, car les Européens ne négocient qu’avec les hommes. Ils lèguent ainsi un patrimoine d'oppression envers la femme en territoire conquis.

 

Malgré le génocide de cinq siècles, le rôle cérémonial des femmes continu d’être perpétué. Vivent encore dans les mémoires les noms traditionnels, les liens familiaux et relations communautaires, au fil des siècles.

 

Ce système matrilinéaire préserve une connexion profonde avec la Mère Terre, la nature et le peuple.

 

D’où la résistance de cette culture aux projets d’assimilation culturelle, aux vols et appropriations des terres, au racisme et à la répression des états en pouvoir.

     

L’un de ces pouvoirs est le langage.

     

Avant 1994, les femmes Mayas refusaient d’apprendre l'espagnol.

     

Mais afin de partager leurs expériences de résistances, elles acceptèrent, afin de communiquer avec d'autres femmes Indigènes de continent américain et du monde entier.

     

C’est le langage qui a permit aux femmes d’être gardiennes de la vision du peuple Maya Tzotzil, et d’une quantité incroyable de connaissances.

     

Cet héritage culturel matriarcal/matrilinéaire est le fil qui lie le peuple à sa mémoire ancestrale, aux enseignements des morts, au langage et aux traditions. C’est ainsi qu’est maintenu la connexion spirituelle de ces êtres humains avec la nature et l'univers.

 

Fernando Hernandez Ojob

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